23 novembre 2024

PARIS JE T’AIME !

« Bon alors les filles, on va au Petit Cambodge ce soir ou pas ? »

Deux jours avant nous étions toutes là attablées dans ce resto que nous aimons tant. Encore insouciantes et inconscientes du danger.

Lorsqu’une de mes copines m’envoie un message vendredi soir tard en me disant « Ca va Jo ? », je ne comprends pas tout de suite. Et lorsqu’elle me dit « Il y a eu une fusillade au Petit Cambodge ». Je n’y crois pas. Je me demande si c’est une blague. Mais non. C’est la réalité. J’ai peur et je tremble. Après avoir appelé mes proches, je reste scotchée à Facebook pour m’assurer que tous mes amis proches ou moins proches vont bien.

Et petit à petit je me rends compte que nous avons tous été touchés, directement ou indirectement. Si ce n’est pas un ami, c’est le frère ou la soeur d’un ami, le collègue ou le mari d’une copine. C’est la première fois que je réalise que Paris est un village où tout le monde se connait d’une certaine façon.

Je n’ai pas tout de suite compris pourquoi ces fous s’étaient attaqués à ces quartiers populaires, dont les habitants sont pourtant si tolérants et si cosmopolites. Ces quartiers où musulmans, juifs, chrétiens et athées vivent en paix et en harmonie. Ces quartiers où les gens se parlent dans le bus même s’ils ne se connaissent pas, ces quartiers où les gens s’aident les uns les autres à porter les caddies ou les poussettes. Ces quartiers où l’on se connait tous, même si l’on ne se connait pas vraiment.

J’ai envie de pleurer mais je n’y arrive pas car j’ai l’impression que ce n’est pas réel. Mais en voyant les images qui tournent sur le net, je commence à réaliser.

Ce sentiment que n’importe qui, n’importe quand, n’importe où peut être visé, est désormais présent, il fait parti de nous. Nous ne serons plus jamais les mêmes. Même s’il faut continuer à vivre, à se battre pour ne pas les laisser gagner, nous ne seront plus jamais les mêmes.

J’écris pour exorciser et pour me donner du courage et si je peux, par la même occasion, vous donner du courage à vous aussi.

Continuons à vire, ne nous laissons pas abattre. La vie doit continuer même si c’est dur et effrayant. Il faut aussi continuer à vivre pour toutes ces victimes qui elles n’ont pas cette chance.

C’est mon resto, mon café, mon quartier, c’est ma ville, c’est Paris, je l’aime et je ne veux pas la voir triste.

Tenons nous la main et réapprenons à marcher, à nous aimer, à voir plus loin que le bout de son nez. Ce que nous vivons aujourd’hui, nous permet de comprendre ce que vivent des millions de gens à travers le monde, dans des pays en guerre. Des pays qui nous semblent si loin de nous d’habitude, mais qui nous semblent si proches aujourd’hui.

Nous ne sommes pas en guerre, car nous ne voulons pas la guerre. Nous voulons la paix et nous nous battrons pour la paix uniquement !

Nous ne sommes qu’un, nous sommes l’humanité. Peu importe notre couleur de peau ou notre religion, la peur et la joie est la même chez chacun de nous. Ne nous divisons pas, mais unissons nous !

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Johanna Slawny

Spécialiste des produits cosmétiques (diplômée en fabrication des médicaments et produits cosmétiques et en qualité des produits cosmétiques), j’ai travaillé quelques années dans l’industrie cosmétique, avant de me reconvertir en juriste spécialisée en droit pénal (diplômée de la Sorbonne). Mais je suis avant tout une parisienne dans l’âme ! J’aime vivre à cent à l’heure et faire mille choses à la fois : shopping, footing, sortie entre copines, restos, boites, photos, sont autant de passions qui remplissent mon quotidien. Je suis constamment à la recherche de bons plans, astuces et nouvelles tendances « mode, sorties, beauté et bien-être », que je me ferai un plaisir de partager avec vous dans mes articles. Il m’arrivera également de vous parler de sujets d’actualités qui me touchent, et notamment sur les droits au travail et dans la vie de tous les jours. N’hésitez pas à me contacter !
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