Le sujet est délicat puisqu’il touche l’inconscient collectif. Nous sommes tous plus ou moins touchés par les derniers événements sur Paris. Il est d’autant plus important de comprendre comment notre mental et notre émotionnel fonctionnent.
Le mental (ces petites voix dans notre tête) est en lien direct avec nos émotions. Il tourne en boucle, ressassant toujours les mêmes histoires, alors que dans notre cœur les émotions se bousculent. C’est le moment plus que jamais de se placer en observateur de ce qui se passe dans notre intérieur, d’écouter nos petites voix, d’observer nos peurs, nos colères, nos culpabilités, et d’essayer de ne pas partir dedans. Juste observer le fonctionnement de notre psyché.
Lors de mon dernier cours de méditation une élève posait la question suivante : peut-on être serein lorsque tant de personnes souffrent juste à nos cotés ?
Premièrement, stoppons toutes culpabilités : nous ne pouvons pas être responsables d’un événement que nous n’avons pas demandé ! Ceci est juste une ancienne croyance judéo-chrétienne. Et ce n’est pas en souffrant avec l’autre que nous allons l’aider. Bien au contraire, en étant positif, calme, dans le non jugement, nous apportons un certains réconfort.
Si nous côtoyons des victimes de ces attentats ou des personnes ayant perdu un être cher, parfois la meilleure chose à faire est de se taire et d’écouter. L’émotionnel à juste besoin d’être extériorisé. Une émotion qui reste à l’intérieur ronge. Une émotion exprimée (mise à l’extérieure) libère, soulage.
Il est important aussi de comprendre que notre mental entretient notre émotionnel et vice versa. Je m’explique. Si une peur fait surface, alors mon mental va l’analyser. Dans ma tête mes petites voix vont et viennent continuant à générer d’autres émotions telles que la colère ou la tristesse par exemple. Et nous nous retrouvons dans un cycle sans fin.
Il est donc plus qu’important de rester dans l’instant présent. Facile à dire je le conçois, mais pas impossible ! Nous pouvons plus que jamais devenir acteur de notre paix intérieure.
Arrêtons-nous, observons : Comment je me sens là maintenant au niveau physique et émotionnel ? Et que se passe-t-il dans ma tête ? Faites l’expérience, arrêtez-vous de lire et observez.
Et surtout ne vous jugez pas. Dans cet instant, respirez… La respiration est un excellent outil pour nous ramener dans l’instant présent. Nous ne respirons pas au passé ni au futur !
Cela ne dure que quelques secondes et votre mental recommence son monologue ? Ok , observez. C’est toujours un moment de calme et de sérénité. Imaginez juste ce qui se passera si vous respirez en conscience 5 fois ou 10 fois dans la journée.
Une autre chose importante : le positif entraîne et potentialise le positif. Si je décide de prendre soin de mon intérieur, non seulement je me fais du bien , mais j’aide aussi le monde.
Prenons conscience de notre responsabilité. En regardant 3 fois par jours le journal télévisé, en consultant sans cesse les réseaux sociaux qu’elle part de ma psyché suis-je en train de nourrir ? La positive ou la négative ? Souvenez vous de ce conte amérindien : il y a deux loup en toi, un qui est dans la colère, la vengeance, la négativité et l’autre dans l’Amour, la compassion, la bienveillance. Lequel des deux gagne demande l’enfant ? Celui que tu nourris répond le grand-père.
Bon courage à tous et une attention toute particulière aux famille des victimes.