Considéré en Occident comme un livre érotique, un catalogue de positions sexuelles, le Kama Sutra est en fait un texte fondateur de l’hindouisme médiéval. Loin de ne s’intéresser qu’au sexe, il est un manuel de vie composé de sept livres divisés en trente-six chapitres, écrit au 4ème siècle dont le but est de rendre hommage aux trois objectifs de la vie le dharma (la vertu), l’artha (le bien-être matériel) et le kâma (l’amour et le plaisir). C’est un texte qui couvre tous les domaines de connaissances, de l’art d’écrire à la musique à la danse, comment vivre sa vie, comment gagner de l’argent. Il montre comment, en gardant l’aspect érotique en tête, on peut atteindre l’éveil spirituel…
La femme est au centre du Kâma-Sûtra. Il est mentionné très clairement que le plaisir de la femme est aussi important que le plaisir de l’homme. On y parle aussi du troisième genre, des homosexuels, des transgenres…
Même si vous êtes très acrobatique, vous vous casseriez le dos en tentant de reproduire toutes les positions, au nombre de … 84 ! Il faudrait être un expert du yoga car le yoga est lié au kâma-sûtra, c’est ce qui vous permet de contrôler votre énergie, vos désirs et d’arriver à l’illumination !
La plupart des gens se représentent le Kâma-Sûtra comme un manuel dédié uniquement au sexe alors qu’en réalité il s’agit d’un livre sur la vie en général et sur l’équilibre des relations entre hommes et femmes en particulier. C’est cela qu’enseigne le Kama Sutra : comment parvenir à un équilibre harmonieux. Loin d’être un texte pornographique, le Kâma-Sûtra est un traité sur la vie urbaine, il célèbre la sensualité et le désir, et parle de la joie qu’ils engendrent. L’une des raisons de la mauvaise interprétation qui a été faite du Kâma-Sûtra vient sans doute de la médiocrité des traductions. La plupart des gens ne vont pas au-delà du livre 2, qui parle des fameuses «positions».
Ce traité va bien au delà de la sexualité en exposant les valeurs spirituelles et sensuelles de l’Inde ancienne. Il est divisé en sept parties : la société et les concepts sociaux, l’union sexuelle, à propos de l’épouse, à propos des relations extra-maritales, à propos des courtisanes, à propos des arts de la séduction.
Le texte se termine par ces mots : «L’homme qui préserve l’équilibre entre dharma, artha et kāma, connaît le sens réel de ce texte et conquiert la maîtrise des sens. Prenant en considération le dharma et l’artha, homme habile et connaisseur de l’un et de l’autre, il n’est pas esclave de la passion et obtient la réussite en amour».
Besoin d’un peu de pratique ?