Saviez-vous que les pensées négatives, le ressassement ou même un état d’esprit ronchon chronique ne sont pas une fatalité ? En effet, tous ces phénomènes sont orchestrés par notre cerveau. Et notre cerveau fonctionne à la manière d’un disque dur d’ordinateur. Certes, nous ne sommes pas des machines ! Ce qui nous distingue d’elles, c’est notre conscience et notre libre arbitre. Mais voyons d’abord de plus près comment fonctionne notre cerveau.
1. Cerveau et pensées, comment ça marche ?
Personne ne nait avec des pensées négatives ou positives. Le nourrisson ne pense pas. La pensée se développe lorsque toutes nos fonctions cognitives sont activées : la mémoire, l’expression, l’analyse, le jugement, la comparaison, le choix ou l’imagination, la visualisation, par exemple. À l’âge de 7 ans, âge dit de raison, notre mental est opérationnel. Nous commençons à pouvoir choisir, à réfléchir par nous-même ou à apprendre plutôt qu’à mimer.
Nous pourrions dire que le cerveau, support du mental, est un ordinateur qui exécute les programmes qu’il contient. Les programmes sont les croyances, les valeurs, les opinions que nous apprenons de notre environnement familial, culturel, social ou religieux. Toutes ces influences sont les logiciels installés avant et après 7 ans à notre insu. Ce n’est que lorsque notre discernement se développe que nous pouvons les remettre en question et choisir ceux qui nous conviennent. Je sens que vous voyez où je veux en venir !
Si je prends quelques lignes pour parler de notre fonctionnement, c’est parce qu’une fois que nous savons qu’il est possible de choisir nos pensées ou changer notre état d’esprit, cela devient beaucoup plus facile.
Les fonctions du cerveau exécutent par défaut les programmes qu’il contient. Nous pouvons changer nos programmes et choisir ceux qui sont constructifs pour nous. Vous avez dit pas si simple ? Laissez-moi doper votre volonté !
2. Pourquoi avons-nous intérêt à choisir nos pensées ou nos croyances ?
Nos expériences sont le reflet de nos pensées. Si je pense que j’ai de la chance, il m’arrive plus d’opportunités que la moyenne, par exemple. Le processus de matérialisation est le suivant : nous émettons des pensées (issues de nos croyances ou d’influences extérieures). Chacune de nos pensées génère des émotions, qui elles motivent ou freinent nos actions. Nos actions font notre expérience.
Exemples : Je pense que je ne suis pas capable d’avoir mon bac. Je ressens de l’anxiété. Je rate l’examen.
Je pense à mes prochaines vacances. Je ressens de l’enthousiasme. Je suis dynamique pour faire tout ce que j’ai à faire dans la journée.
Changer d’état d’esprit, c’est changer d’expérience.
Que dire des évènements qui nous arrivent? Ma croyance est la suivante : nos pensées positives ou négatives attirent des énergies de même nature. Je constate aussi que les épreuves que j’ai eu l’impression de subir, avaient en réalité, leur raison d’être (j’ai toujours appris quelque chose).
Cette croyance est constructive pour moi (contrairement à la fatalité qui me rend impuissante). Je choisis donc de la cultiver. Quelles sont les croyances constructives pour vous dans ce domaine ?
Deuxième raison de choisir ses pensées : nos hormones. La neuroscience démontre aujourd’hui que les pensées et les émotions positives nous font sécréter de la dopamine, de la sérotonine, de l’ocytocine… des hormones qui équilibrent et stimulent naturellement tout notre organisme ainsi que notre vitalité.
Enfin, les pensées négatives entraînent et attirent plus de négativité. Si nous ne les stoppons pas, cela devient un cercle vicieux.
3. Comment changer ses pensées ? Comment changer d’état d’esprit ?
#1 Prendre conscience de nos croyances limitantes. Pas de conscience, pas de changement. C’est la raison pour laquelle (selon moi) nous attirons inconsciemment des difficultés. Une séparation, un accident, un licenciement nous obligent à nous remettre en question, à changer nos habitudes ou à changer de regard sur soi.
Avant d’être au pied du mur, nous pouvons faire cet exercice qui consiste à choisir un domaine de notre vie que nous voudrions faire évoluer sans y parvenir. Si vous n’arrivez pas à trouver l’âme sœur par exemple, notez sur une feuille ce que vous pensez de l’amour, du couple et des hommes (ou des femmes) et voyez si vos croyances sont compatibles avec ce à quoi vous aspirez. Notez ensuite ce que vous souhaiteriez si vous n’aviez aucune croyance limitante. Puis ouvrez-vous à d’autres croyances en lisant par exemple. Et surtout, laissez-vous inspirer par votre cœur plus que par votre mental pour trouver des solutions.
Il est possible de transposer cet exercice à tous les sujets : travail, motivation, insatisfaction, bonheur.
#2 Décider de changer de regard sur une situation critique et voir des ouvertures pointer le bout de leur nez. Plutôt que de tourner son attention sur les conséquences d’un problème en s’apitoyant sur son sort, mettre sa conscience sur les solutions possibles a le pouvoir de transformer les circonstances. Pourquoi ne pas le vérifier dès maintenant ?
#3 Choisir des pensées positives pour changer d’habitude et attirer la positivité. Plus nos croyances sont ancrées, plus nous devrons pratiquer cet exercice avec assiduité jusqu’à cela devienne spontané. Vous pouvez commencer par identifier vos pensées réductrices pour les convertir.
Voici quelques pistes de conversion : si seulement = la prochaine fois, la vie est un combat = la vie est un apprentissage, c’est affreux = c’est une bonne leçon, le verre est à moitié vide = le verre est à moitié plein, je vais essayer = je vais réussir, etc.
Tout ce sur quoi je tourne mon attention grandit.
#4 Fréquenter des gens positifs, optimistes, joyeux. S’éloigner des rabat-joie. Ne pas écouter les informations télévisées ni les émissions de dénigrement, de jugements et de critiques en série ! Ou choisir de les écouter pour se rendre compte de leurs effets secondaires sur vous.
#5 Faire ce que vous aimez ou aimer ce que vous faites. L’amour est une baguette magique.
#6 Déterminer ce que vous souhaitez par-dessus tout en répondant à ces questions :
• Qu’est-ce que je veux? Qu’est-ce qui me tient vraiment à cœur?
• Qu’est-ce qui me rend heureux dans la vie?
• Qu’est-ce que tel problème veut m’apprendre?
• Qu’est-ce qu’il m’empêche de faire? Qu’est-ce qu’il m’oblige à faire? Qu’y a-t-il de positif dans cette problématique?
• Que dois-je arrêter de faire pour obtenir ce que je veux?
• Comment obtenir ce que je veux en faisant ce que j’aime (ce qui me rend heureux)?
• De quoi suis-je fier?
• Pour qui ou quoi je ressens de la gratitude aujourd’hui?
Le pouvoir de ces questions est immense. En nous faisant prendre conscience de notre capacité de contrôle sur ce que nous vivons, elles réduisent nos peurs. Leur simple lecture ne peut laisser indifférent, car elles parlent à la partie de nous qui est libre. En y répondant, nous la réactivons et la renforçons.
Maintenant, j’aimerais vous solliciter pour un petit sondage : quel exercice est le plus efficace pour VOUS ? Indiquez votre réponse dans les commentaires.