Pourquoi s’intéresser à sa respiration?
La respiration est le reflet de notre état psychologique. Une respiration bloquée à « l’étage scapulaire » (haut de la cage thoracique) est le signe d’un état de stress.
Prenez l’habitude, sans rien changer, sans forcer, dans un premier temps, d’observer votre respiration. Il s’agit simplement de prendre conscience de la place et du rythme de votre souffle.
Les conséquences d’une respiration courte.
Une moins bonne oxygénation de tous les organes. Il faut faire entrer de l’air neuf, comme lorsque vous ouvrez grand la fenêtre pour aérer une pièce : vous éprouvez le besoin de chasser l’air vicié. Eh bien, pour votre organisme c’est la même chose. Pensez à expirez longuement, plusieurs fois dans la journée, pour vider tout l’air contenu dans les poumons. L’inspiration se fera alors naturellement. Inspirez amplement en gonflant le ventre. Une respiration bloquée, un diaphragme crispé ne permettent pas de libérer toutes les scories de la journée.
Notre diaphragme qui sépare le thorax de l’abdomen, est appelé aussi le grand muscle de l’émotion, ce n’est pas par hasard. D’où l’importance de le libérer par une respiration régulière et fluide.
En entravant le mouvement naturel de ce muscle, vous générez de multiples tensions.
Nous verrons comment il fonctionne en observant les mouvements de l’abdomen, un peu plus loin.
Comment ça se passe ?
Imaginez que vous mettez un liquide dans un récipient, le remplissage se fait d’abord par le fond puis le liquide monte petit à petit.
Lorsque vous videz ce récipient, c’est l’inverse qui se produit. Il se vide d’abord par le haut et en dernier par le fond.
Imaginez maintenant que votre buste est ce récipient. Votre ventre représente le fond, puis vient la cage thoracique et les épaules.
Pour une respiration complète, dite sur les trois étages, inspirez doucement par le nez en amenant l’air jusque dans votre ventre (1er étage), faites le monter dans la cage thoracique (2ème étage) et finissez l’inspiration en amenant l’air sous les épaules (3ème étage).
Puis expirez doucement par la bouche, comme si vous souffliez dans une paille, pour aller au bout de l’expiration en vidant cette fois, les épaules, la cage thoracique et le ventre.
Il est important de toujours commencer l’exercice par l’expiration et d’inspirer par le nez.
Au début, vous pouvez pratiquer allongé, assis ou debout. L’essentiel est que vous vous sentiez à l’aise et que vous intégriez bien l’exercice.
Observez les mouvements de votre abdomen
Au début, pour mieux ressentir cette respiration, posez une main sur votre abdomen et l’autre sur le haut de votre poitrine.
Quand vous inspirez, le diaphragme s’abaisse, il appuie sur les organes abdominaux et votre ventre se gonfle, il pousse votre main.
Quand vous expirez, le diaphragme remonte, le ventre rentre progressivement, vous le sentez sous votre main.
Vos mains vous permettent de mieux situer à quel niveau est votre souffle.
Si le ventre ne bouge pas, c’est que le souffle est bloqué, expirez alors doucement, longuement pour débloquer mais alllez-y tranquillement, faites ce que vous pouvez.
Il est important de ne pas forcer pour ne pas s’essouffler, il s’agit juste d’un entraînement qui deviendra de plus en plus facile au fur et à mesure de la pratique.
L’observation devient avec le temps, un réflexe pour tester sa météo intérieure : calme ou agitation?
Bienfaits de cette respiration consciente
Se concentrer sur sa respiration permet d’apaiser le mental, en allongeant les expirations, vous amenez du calme en vous. La respiration complète assure un fonctionnement physiologique adapté à l’organisme.
En regardant un animal ou un bébé dormir, vous remarquerez que son ventre participe activement à sa respiration. C’est une façon naturelle de respirer. Le rythme soutenu de nos vies actuelles fait que rapidement nous perdons cette bonne habitude.
Cette respiration prépare et assure un bon sommeil. Elle détoxifie les cellules et dénoue les tensions musculaires responsables de douleurs.
Concrètement
Il ne s’agit pas de s’obliger toute la journée à pratiquer la respiration consciente sur trois étages. Entraînez-vous à observer votre souffle et pensez à allonger vos expirations pour débloquer votre diaphragme. Libérez vos tensions en profitant de chaque expiration pour relâcher davantage vos muscles.
L’expiration appelle l’inspiration et vice versa. C’est un mouvement incessant qui se fait sans que vous ayez à y penser mais sur lequel vous pouvez agir pour modifier votre état selon nos besoins.
Laissez-vous bercer par ce flux et ce reflux tranquille et vous apprécierez cet outil très simple à utiliser pour gérer vos moments de stress et d’anxiété mais pas seulement. Il y a plusieurs façons de respirer suivant ce que l’on fait et les besoins de l’organisme.
Vous pouvez, pour retrouver de l’énergie, pratiquer la respiration tonifiante. Dans ce cas, vous vous concentrez sur l’inspiration en inspirant à fond et longuement par le nez, et vous expirez d’un coup, comme si vous souffliez les bougies sur un gâteau d’anniversaire.
Retenez: expirations longues pour vous calmer mais inspirations longues pour vous oxygéner et vous tonifier.
La respiration c’est la vie alors, arrêtez-vous un moment pour souffler !
Regardez cette vidéo explicative :