Moi, il m’arrive de me sentir ainsi. Je suis humaine après tout! Que faire lorsque nous avons ce sentiment poignant de perdant? Comment nous en débarrasser? Et comment se fait-il que nous le ressentions?
Un passé sans reconnaissance
Pour ma part, c’est sans contredire mon passé qui surgit lorsque je me sens ainsi. Toutes les fois ou enfant on me traitait de niaise ou d’imbécile, toutes ces fois où j’étais blessée, ou déclinait en moi ma confiance et l’amour que je pouvais éprouver pour ma personne.
Il est bien évident qu’un jour j’ai saisi l’importance de la responsabilité dans ma vie. C’est une chose de toujours étiqueter quelqu’un de responsable de nos malheurs, c’en est une autre, et une bonne, de se rendre compte que nous sommes responsables de nos malheurs.
J’ai donc cheminé sur la voie de l’acceptation de ma vulnérabilité. J’ai compris que je ne pouvais être parfaite en détenant tous les talents et aptitudes ou connaissances. En fait, j’ai appris qu’il était parfait que je sois telle que je suis.
Bâtir sa confiance
On bâtit notre confiance à force d’oser, de se casser la gueule, d’oser encore et de réussir. Chaque réussite est une brique de plus avec laquelle nous bâtissons cette confiance. On s’aime aussi davantage, c’est évident, mais l’amour de nous-mêmes, selon moi, arrive vraiment lorsque nous lâchons prise sur tout ce que nous ne sommes pas en insistant sur tout ce que nous sommes réellement.
Histoire vécue
Il y a quelques jours j’étais assistante d’une femme vraiment super qui est devenue, avec le temps, une excellente amie. Lors d’une discussion que nous avions, elle me dit ce que je voyais venir depuis longtemps, c’est-à-dire… que j’étais vraiment une piètre assistante. Je n’ai pas eu le choix d’être d’accord puisque c’était la vérité!
Elle renchérit en me proposant un poste supérieur pour lequel j’ai tous les talents et toutes les aptitudes. Moi? Directrice d’un département? Super!
Mais le fait qu’elle m’a dit très clairement que je n’avais pas ce qu’il fallait pour être son assistante m’est revenu en tête et je ne pensais même plus au fait que, du coup, je devenais directrice.
L’être humain est ainsi fait souvent qu’il ne focalise seulement sur le négatif!
Prendre le temps
J’ai pris un peu de temps pour moi. J’avais beaucoup de peine et je me transformais en victime parfaite lorsque, un matin, je me suis sentie prête à m’accepter dans la vulnérabilité de ne pas tout posséder et la vulnérabilité de vivre les choses ainsi.
La transformation
Est venu alors le temps d’une belle conversation. J’ai pu exprimer à mon amie ma blessure et elle a pu me « recadrer » dans la réalité.
Je me suis souvenue que je ne suis plus une petite fille quêtant les compliments et la reconnaissance, mais bien une femme qui vit désormais pour l’amour et la vérité, ce que je souhaite à tous, bien sincèrement.
Le plus beau dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas si longtemps, j’aurais fui cette relation. Mais plutôt que la fuir, j’ai décidé de faire face à ma peur de ne pas être bien reçue et j’ai osé. Le résultat est fabuleux. Je suis très heureuse d’avoir pu sauvegarder mon amitié et… mon job!