Le ‘flexitarisme’, le mix de flexible et de végétarisme, fait de plus en plus d’adeptes! Le principe? Manger peu de viande, par respect pour les animaux, la planète et la santé. C’est moins contraignant que le végétarisme et c’est aussi une manière progressive de devenir pourquoi pas végétalien. L’intérêt de la démarche? Une trop grande consommation de viande a des effets néfastes sur notre santé: trop de toxines, de graisses saturées. Plus de viande, c’est aussi plus de menaces pour l’environnement: déforestation pour les cultures dédiées à l’alimentation animale, épuisement des sols et des ressources en eau. Quant aux émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage dans son ensemble (viande, produits laitiers…), elles dépassent déjà 14% des émissions globales de gaz à effet de serre selon la FAO. Devenir flexitarien ou végétarien, c’est aussi une manière de lutter contre les conditions d’élevage à l’échelle industrielle.
Pourquoi manger moins de viande et moins de produits laitiers? Pour produire une ration de viande ayant un apport calorique équivalent à 100g de céréales, il faut donner au bétail une quantité d’aliments équivalente à 300g de céréales. La production de viande est 50 fois plus consommatrice d’eau que la production de céréales. En outre, une diminution du nombre de têtes de bétail, gros émetteur de méthane contribuerait très fortement à la lutte contre le changement climatique, ce gaz ayant un effet de serre plus puissant que le CO2. Enfin, la viande coûte de plus en plus cher avec une qualité qui n’est pas toujours au rendez-vous…
Qu’en est-il du poisson? Actuellement, plus de trois quarts des stocks de poisson du monde sont exploités au maximum de leur capacité et bien souvent au-delà. La pêche en eau profonde s’attaque à des espèces à croissance lente, sans évaluation des conséquences sur l’équilibre des écosystèmes marins. Le développement de l’aquaculture (plus d’un tiers de la production de poisson aujourd’hui) ne résout pas le défi: les espèces concernées sont pour la plupart carnivores – saumons, bars, dorades – et sont donc élevées à la farine de poissons. Un quart des poissons pêchés en mer finissent comme aliment pour poissons d’élevage : les anchois pêchés au large du Pérou nourrissent les saumons de Norvège! Parallèlement, en Asie, l’explosion des élevages de crevettes pollue massivement les zones côtières, privant de revenus les pêcheurs traditionnels et détruisant les mangroves.
L’enjeu est de modifier nos modèles alimentaires, pour aller vers une alimentation moins riche en protéines animales, plus riche en protéines végétales, en associant des produits variés – pour éviter les carences ! (en calcium, fer ou vitamine B12) – des produits frais et bio. L’idéal pour la santé est d’associer des légumineuses (lentilles, haricots secs, pois chiches, …) et des céréales (riz, quinoa, …) Et stop aux produits périmés qui s’entassent dans nos frigos, à nos assiettes trop pleines qui finissent à la poubelle.
De la qualité plutôt que de la quantité ! Mangeons mieux, avec plaisir et sans culpabilité !